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Histoire d’une fausse accusation

De l’homme cible à l’homme libre


Depuis bientôt 7 ans j’ai passé par des états très divers. Choc initial, traumatisme profond, dégâts dans ma vie personnelle et professionnelle, incompréhension, révolte, colère et profond sentiment d’injustice alimenté par une justice qui a dérapé. Puis la prise de conscience du déni des hommes: fausses accusations, discriminations systémiques, chiffres abusifs de la violence conjugale masculine et silence sur celle des femmes contre les hommes, etc.


Un voyage terrible avec en musique de fond le sentiment d’être victime. Je le suis objectivement, mais cela a aussi résonné avec mon  parcours personnel. J’en ai analysé certaines racines, comme je l’écris dans mon livre: le sentiment d’avoir trahi mon père que pourtant j’aimais, et cette culpabilité sous-jacente qui en est résultée. J’ai pris des positions anti-hommes en soutenant le féminisme des années 70-80. J’ai toujours laissé beaucoup de place à la femme, au détriment de la mienne, je veux dire de ma propre réalité, de mes besoins profonds. Pour rétablir mes besoins et ma réalité sans fuir - ce que je faisais à l’adolescence - je me raidissais parfois ou devenais provocateur et désagréable, ou je me rebellais contre les limites et les cadres classiques du couple. Cette liberté-là n’était pas la liberté intérieure mais elle faisait partie d’un chemin et d’une exploration qui avaient du sens. Ma vision et mes fonctionnement internes ont depuis lors évolué et d’autres valeurs sont devenues prioritaires. Mes explorations, mes erreurs, mes réussites et mon travail intérieur m’ont fait grandir.


Mon combat anti-autoritaire s’est en partie superposé à ce déni de l’homme que je faisais. Car, officiellement, l’autorité c’était l’homme. La femme était toujours la victime. Il m’a fallu peut-être ce choc dans ma vie pour réaliser que souvent la femme détient l’autorité dans le ménage. Que la femme peut être une criminelle comme les hommes. Mais qu’elle est surprotégée par cette identification que l’on fait d’elle à priori à la victime. La victimisation est devenue une stratégie, et une stratégie payante.


Etre victime, être une cible? STOP!


La fausse accusation contre moi a réveillé tout cela avec le sentiment de la difficulté à me défendre et à être entendu. Des pans entiers de mon existence ont été ravivés, de l’enfance à l’âge adulte, donnant parfois à ma révolte des aspects juvéniles. Je l’assume car je désire délivrer une parole d’homme authentique et imprégnée des multiples facettes de l’humain et des multiples couches de mon évolution. Loin des rôles et postures sociales, assumant mes fragilités comme mon énergie de battant.


Alors une question vient: pourquoi ai-je “attiré” cela? Parce ce que j’ai laissé s’affaiblir l’image de l’homme en moi, sa dignité, son exigence de respect, au profit de croyances inadéquates. J’ai fait le procès de l’homme et du père, et je me suis donc fait mon propre procès. C’est une piste. Je n’ai pas encore accès à toutes les couches de mon inconscient mais j’y travaille. Et mon gros travail aujourd’hui est d’en finir avec ce “karma” comme disent certains, ce schéma familial comme disent d’autres, cet inconscient collectif comme diront d’autres encore. D’en finir avec cette culpabilité d’être homme qui sape ma légitimité d’être, qui me pousse parfois à en faire beaucoup en ayant le sentiment d’être à peine entendu.


Je suis objectivement victime, certes, mais je veux me dépolluer de cela émotionnellement. Car rester dans l’émotion de la victime c’est prendre le risque d’appeler inconsciemment l’agression et de permettre à cette agression de continuer pendant le procès voire de contaminer le jury. Je suis lésé certes, je subis un préjudice grave mais en même temps je suis fort de ma vérité. La blessure de cette affaire, la trahison contre moi (miroir de ma trahison contre mon père?) restent mais je suis debout.


Et je dis aux hommes aujourd’hui:


      Ne vous laissez plus faire, plus salir, plus démolir, soyez fiers d’être hommes, soyez des hommes sûrs, énergiques et calmes, profonds, fragiles et forts à la fois, exigeants, sensibles et dynamiques. Soyez des pères attentifs, créatifs et stimulants. Soyez vous-mêmes et gardez vos défenses. Ne vous ouvrez pas par principe, sachez aussi vous protéger. Vivez vos rêves et vos désirs. Le désir est beau, la créativité amoureuse est digne, la fantaisie est fun, la solidité est gagnante, l’homme qui cherche la femme est normal. Et n’oubliez jamais: le masculin est beau, beau comme l’est le féminin. Oui je le dis aussi pour le féminin car je fais la part des choses et j’apprécie hautement la moitié féminine de l’humanité. Je vous le souhaite aussi.



Une histoire absurde


Je ne cacherai pas que l’attente du procès est très dure et que cette affaire est très anxiogène pour moi. Une affaire pareille est affolante et absurde et la vraie question est: comment en arrive-t-on si facilement aux Assises? Comment une relation amoureuse de 18 mois avec ses hauts et ses bas devient-elle un crime?  Comment une femme dynamique et ayant du caractère peut-elle en arriver là? Parce qu’une juge d’instruction ne fait aucune enquête préliminaire alors que le Code pénal le prévoit:


Art. 133 Premières investigations

1 Le juge procède aux investigations préliminaires nécessaires pour établir s'il y a infraction et pour en déterminer les auteurs et complices.

2 Il entend les témoins qui peuvent l'éclairer.


Art. 134 Inculpation

1 Dès que l'enquête révèle des charges suffisantes, le juge d'instruction inculpe la personne faisant l'objet de son instruction.

2 Cette décision est inscrite au procès-verbal.


parce que cette juge se moque de la présomption d’innocence prévue au même Code pénal:


Art. 5 Présomption d'innocence

Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité     ait été légalement établie.


parce que je me suis défendu fermement et que donc cela prouvait à ses yeux ma culpabilité, et parce que tout s’est emboîté, personne ne s’est déjugé, personne ne s’est posé de questions et parce que je suis une bonne cible à leurs yeux.


Une telle accusation est terriblement salissante et le fait d’être un homme, naturopathe et coach, fait peser d’emblée des tonnes de préjugés. Pourtant, quel aurait été mon mobile? Tel que je suis décrit par sa plainte je devrais être un pervers sociopathe: or mon expertise est excellente et je n’ai pas d’antécédents, et ce que l’on me reproche est exactement à l’inverse de ma quête et de mon évolution.


Etait-elle vraiment une personnalité pathologique? (Note du 2 février 08: Pour l’avoir revue au procès après des années, je peux maintenant dire oui. Mais cela ne se voyait pas du tout avant, et ses amis de longue date n’en parlent pas. Où est la vérité?)


Apprendre et changer


De cette douloureuse expérience j’apprends à être encore plus attentif aux humains, à leur intentions cachées, sans pour autant devenir méfiant: je ne fonctionne qu’à la confiance. Mon éducation ne m’avait pas mis en garde contre ce qu’il y peut y avoir de cruel dans le monde ni préparé à assumer une fonction exposée, et j’avais une certaine naïveté - partagée par beaucoup d’hommes aveugles en amour. Il est temps que cela change.


Je dois encore apprendre à en finir avec le fait d’être la cible des projections et autres fantasmes ou la victime expiatoire, à être mieux perçu pour moi-même et à détruire dans l’oeuf les malentendus et manigances dès que je les pressens. Le modèle christique de l’homme crucifié - qui a bercé mon enfance -  est un modèle malsain dont je ne pense pas encore être dépollué.


C’est donc dans une nouvelle disposition d’esprit et de coeur que j’aborderai le procès. Cela orientera ma défense et le but du procès. Je n’en dirai pas plus ici avant la date afin de ne plus donner d’arguments à mon accusatrice et à son avocate, qui me lit probablement, et qui se demande comment elles va tordre un peu plus les choses pour tenter de gagner le procès. Ma quête de transparence n’a pas toujours été payante et aujourd’hui il s’agit de mettre en place une stratégie adéquate face à cette tentative de me détruire pour obtenir des dédommagements.


Sincérité et vérité


Rien n’est jamais gagné d’avance. On va encore me charger et me salir. Je n’ai que ma sincérité et la vérité comme boucliers, avec heureusement des pièces et témoignages. Mais au vu de ce qu’a fait la justice dans mon affaire rien ne me dit qu’il n’y aura pas d’autres coups bas, d’autres torsions des faits ou des interprétations subjectives abusives qui résonnent à l’inconscient sans contact avec la réalité.


D’un côté il y a un individu indépendant, soumis à aucune coterie ni cercle d’influence; de l’autre il y a des médecins et psychologues dont certains poussés à la faute professionnelle, et une grosse machine judiciaire qui en fait beaucoup. C’est un peu David contre Goliath. J’ai le sentiment de faire face à une coalition de circonstance, un regroupement de personnes qui se trouvent liguées contre moi par hasard mais avec une envolée commune de fantasmes morbides. Que règlent-ils et elles de leur propre vie sur mon dos? Il y a à mon sentiment quelque chose de cela dans cette affaire.


Autres précisions sur l’accusation


Ma vérité est autre que ce que l’accusation invente: exactement à l’envers.

Je donne quelques détails et je parle encore de moi afin de bien comprendre l’affaire et parce que cela peut être utile à d’autres hommes accusés faussement. Par exemple, on me reproche d’avoir été enseignant, ami et employeur de l’accusatrice; de cela on déduit qu’elle était en dépendance, incapable de résister. D’abord c’est mal la connaître, elle avait l’habitude de porter plusieurs casquettes et n’avait pas  sa langue dans sa poche. C’est mal me connaître aussi: faire de moi un patron abusif digne du 19ème siècle serait comique si l’affaire n’était pas si grave. Je ne suis pas contrôlant, je ne prends pas autorité sur les gens car cela limiterait ma propre liberté, et au contraire je travaille avec des personnes qui ont toute leur autonomie. J’ai déjà deux fois travaillé avec mes compagnes et je trouve cela positif dans une très petite entreprise où faut être au four et au moulin. D’autres couples le font et cela marche. Et puis si c’était criminel il faudrait arrêter immédiatement le mari de Céline Dion: patron, manager, puis amant puis mari... Et combien d’autres: tous les patrons qui épousent leur secrétaire sont donc des criminels par principe. Dans cette logique il faut revenir à un système de castes où l’on ne se mélange qu’avec ses pairs exacts... et tant pis pour le sentiment amoureux.


La seule question est: était-elle libre et consentante? Les pièces de ce dossier le démontrent, et sur 18 mois de relation elle aurait eu bien le temps de réagir si elle n’était pas d’accord. C’est pour cela qu’elle se fait passer pour malade psychique et pauvre petite chose manipulée, donc incapable de résister au grand méchant loup: faire croire rétroactivement que si elle est restée 18 mois avec moi c’est par impossibilité de faire autrement....


On me reproche aussi d’avoir été son prof et son ami. Mais ce n’est pas une relation thérapeutique, elle n’induit pas la dépendance. Il y a d’autres écoles de formation d’adultes, elle pouvait en changer. Et puis Miss Suisse 2003 était l’amie d’un homme qui était aussi son prof d’allemand: qu’attend-on pour l’arrêter?  On va me dire aussi qu’un prof utilise le langage pour influencer les gens. Mais bien sûr, et heureusement. C’est quoi former si ce n’est pas proposer d’aller d’un point de connaissance et d’expérience à un autre? Ou alors, on devrait arrêter préventivement tous les enseignants partout dans le monde comme étant des criminels en puissance. Arrêtons ce dérapage: j’ai acquis assez de conscience professionnelle pour n’aller que dans le sens du développement de l’étudiant. D’ailleurs, ussé-je fait autrement, l’école que j’ai créée depuis plus de 20 ans n’aurait pas tenu la distance. Ce mauvais procès n’a pas de sens. Mon naturel hors des cours, mon soucis de décloisonner les relations et de partager des moments vrais sans jeu de pouvoir deviennent aussi suspects dans cette accusation. C’est très choquant.


Dans notre école nous n’enseignons pas simplement des techniques: nous travaillons sur le thérapeute, que nous souhaitons autonome, créatif et adapté au besoin du patient. Cela suppose une part de développement personnel. Aux yeux de la partie adverse cela devient suspect. Pourtant d’autres professions le font, et à mon avis cela se développera dans toutes les formations qui concernent l’humain et la santé, en vue d’appréhender le patient dans plusieurs dimensions de sa réalité. Les exercices proposés vont aussi en partie dans le sens d’un travail sur soi en tant que thérapeute. Ma vision pédagogique n’est pas une lubie: elle est fondée sur des recherches et sur l’évolution de la société au 20ème siècle. Les formateurs sont tenus d’inciter les étudiants à faire ce travail sur eux, qui est d’ailleurs défini dans les documents de l’école et rappelés lors de l’entretien initial. L’avocate de l’accusatrice y voit bien sûr une volonté de domination sur les étudiants, et a demandé avec insistance si les étudiants peuvent refuser certains exercices ou s’ils y sont toujours contraints. Tout est bon pour tenter de faire de moi un personne qui contraint et décide de la vie des autres. Donc abuseur par voie de conséquence. En effet on peut ne pas faire certains exercices, mais on ne fait pas seulement ce que l’on veut, sinon la formation n’aurait plus ni sens ni cohérence. Faisait-elle uniquement ce qu’elle voulait dans sa formation d’avocate? Sûrement pas.


Quand la mauvaise foi est là, tout peut être tordu.


Si on veut tordre on peut tout tordre en effet. Ma qualité d’enseignant, ma manière d’enseigner souriante (apprendre avec plaisir me paraît une bonne manière de faire et montrer du sérieux ce n’est pas faire la gueule) ainsi que mon écoute attentive des étudiants deviennent des manipulations dans la bouche d’une ancienne étudiante qui m’en voulait pour des raisons déjà partiellement démontées!... Je rêve. Et une autre étudiante que j’ai soutenue et aidée me salit avant de revenir en arrière pendant son audition à l’instruction. Elle-même avait été mariée à un homme plus âgé qu’elle qui était d’abord son prof, puis son patron, puis son amant: cela n’a semblé poser de problème à personne pendant l’instruction. Alors de qui se moque-t-on? Pourquoi n’a-t-on pas arrêté ce dossier bien avant? Est-ce parce que j’ai réagi fortement, critiqué ouvertement la justice, pris position contre le lobby féministe extrémiste et anti-hommes qui pollue les instances judiciaires?


Je laisse ces gens à leur esprit malsain: la perversion est dans leur esprit, pas dans mes actes. Je sais qui je suis et où j’en suis, je ne suis pas la bonne cible de leurs délires. J’affirme ici sans la moindre hésitation que celles et ceux qui me soutiennent ont raison de me faire confiance. Je les en remercie car j’ai besoin de ces soutiens: pour moi-même et pour faire contrepoids à la machine de guerre lancée contre moi.


Mais que ceux qui se soumettent aux préjugés et à la dictature de l’émotion, ceux qui pensent qu’il n’y a pas de fumée sans feu et que les hommes sont à priori coupables passent leur chemin. Je n’ai plus de temps à perdre avec ceux qui ne réfléchissent que par la pensée des autres et n’analysent rien par eux-mêmes. Mais qu’ils sachent cependant que si une telle mésaventure ou déni judiciaire leur arrivait, je serais à leurs côtés pour que la Justice soit rétablie dans notre république.

L’homme libre